Daisy

Régine Kolle.

C'est d'abord un sentiment de liberté et de joie de peindre qu'exhale le travail de Régine Kolle.

Tout semble possible. Parce qu'elle démontre que tout est encore possible avec la peinture.

Il n'y a pas de hiérarchie dans les choix des formats, des palettes et des sujets. La peintre n'inventorie pas non plus l'héritage historique, elle assume la totalité du legs. Plus qu'avec n'importe quel(le) autre peintre de sa génération, avec Regine Kolle les questions de figures, de représentation, de dessin, de couleur, de planéité et d'illusion ou, pour employer un langage moderniste, de théâtralité et d'opticalité, sont assumées, posées... et dépassées. Le dessin est une ligne de couleur ou une masse monochrome, les paysages ou les figures ne cessent jamais d'être des taches, l'interpellation du spectateur ne cède rien à la théâtralité... Bref, à force de s'être confrontée à tous les possibles de la peinture, Régine Kolle accueille, réunit et résout ce qui d'habitude ne peut paraître, sur une même toile, que comme une somme de paradoxes irrésolus.